Comment je suis devenue coach et mon parcours a retrouvé du sens, grâce à un bilan de compétences
Un entretien préalable à un accompagnement sert à faire mutuellement connaissance pour décider ensuite de travailler ensemble. C’est un moment très important. D'abord, j’invite mon interlocuteur.trice à s’exprimer sur sa situation et son besoin d’accompagnement. Puis je présente mon approche, la manière dont nous pourrons travailler ensemble, enfin mon parcours. A propos... Il y a 11 ans, j’ai eu besoin d’y voir plus clair, pour faire mes choix. Un jour, la coach qui m’accompagnait m’a demandé quel métier m’attirait, parmi ceux de mon entourage. Je me suis alors entendue lui dire : “le vôtre”. Flash back.
Qu’est-ce-que tu voudras faire quand tu seras grande ?
Enfant, je suis un temps fascinée par une maquette de villa dans la vitrine d’un architecte au pied de chez moi. Je passe devant tous les matins pour aller à l’école. C’est la contemplation quotidienne de cette maison miniature qui m’amène à écrire, dans une rédaction scolaire, mon envie de métier pour plus tard : je veux devenir architecte, pour créer et bâtir des habitations. Au fil des années, je change plusieurs fois d’idées : boulangère, journaliste, maîtresse d’école, romancière, archéologue, anthropologue, traductrice, éducatrice spécialisée… A l’entrée en seconde, je ne sais pas encore ce que je veux faire quand je serai grande.
Quand on ne sait pas, on se laisse orienter.
Au lycée, je suis orientée en filière scientifique. C’est déjà, à l’époque, LA voie privilégiée par nombre de parents, car elle permet, dit-on, de « tout faire plus tard ». Je démontre vite que je n’ai pas du tout le niveau attendu en maths et il me reste encore aujourd’hui des souvenirs douloureux de notes assez désastreuses en première. Mais je m’accroche et réussis à obtenir un Bac D sans aucune affinité à l’époque pour les sciences naturelles ! Toujours sans idée bien à moi pour la suite, je suis alors les conseils de mon entourage : j’intègre l’Université Paris Dauphine en Sciences économiques. C’est « une bonne carte de visite pour le CV » me dit-on. Quatre ans plus tard, j’ai en poche une Maîtrise des Sciences de gestion – Marketing, mais toujours pas de réponse à une question clé : que faire ensuite ?!
Installée dans la grande roue, j'ai eu envie de faire une pause pour avoir eu une vue à 360°
Tournant n°1 : expérimenter pour mieux choisir ensuite
A 22 ans, je prends une décision importante pour la suite de mon parcours : faire une pause pour trouver MA voie. Attirée par l’écriture, je rédige des dossiers de presse pendant quelques mois dans une agence de relations publiques. Ce premier contact avec le monde de l’information et de la communication m’incite à préparer le concours d’entrée au Celsa, pour une dernière année d’études. Je conserve encore aujourd’hui le souvenir d’un cours passionnant de sémiologie et de la lecture de Mythologies de Roland Barthes. C’est sans aucun doute à cette période que mon goût des mots et mon attachement à en comprendre le sens, s’enracinent. Mais que puis-je en faire, à quoi puis-je les employer utilement dans le monde du travail ?
Communiquer, c’est rendre l’information accessible
Dès mes premiers stages, je choisis de travailler dans l’économie sociale et solidaire. Je souhaite défendre des causes que j’estime utiles et donner du sens à mon travail : droit au logement à la Fondation Abbé Pierre, droit de l’enfance dans l’association Village d’enfants SOS, droit des peuples indigènes au sein de l’ONG Survival International. Trois ans plus tard, je suis embauchée comme chargée de communication au sein de la Direction de la communication de l’ANPE. Mon travail consiste à produire des informations pratiques sur le droit du travail, l’emploi et l’insertion professionnelle. C’est là que je croise la route du Cabinet Boumendil & Consultants, spécialisé dans la formation professionnelle. J’ai 29 ans, c’est mon premier CDI, je deviens consultante en communication : la vulgarisation et l’accessibilité de l’information sont désormais au cœur de mon travail.
Un bilan de compétences pour retrouver du sens
En 2010, je décide d’être accompagnée pour faire le point et changer quelque chose. Grâce à ce bilan de compétences, je réalise qu’informer à travers l’écrit ne me suffit plus. L’accès à des informations fiables participe à l’émancipation, mais certaines personnes ont besoin d’être guidées pour accéder à leurs propres ressources, choisir leur voie et agir en connaissance de cause, en toute liberté. A présent, je souhaite franchir la barrière, accompagner d’autres cheminements, ajouter la dimension humaine et la relation d’aide dans mon travail. Au terme de mon bilan, je formule le projet de « Devenir consultante en ressources humaines, spécialisée en accompagnement des personnes dans la gestion de leurs parcours et de leur mobilité professionnelle ».
Du projet professionnel à sa mise en œuvre...
La vie professionnelle est faite d’inattendus et de nouveaux défis qui peuvent nous détourner, un temps, de nos projets. Dans mon cas, cela dure le temps d’une reprise d’entreprise. Jusqu’à ce jour du printemps 2014 où je décide de relire ma synthèse de bilan de compétences… Mon projet est toujours pertinent. Pour lui donner vie, je dois retourner “à l’école”. J’ai 41 ans, une fille de 10 ans et une grande motivation ! Pendant un an, en parallèle de mon travail, je rejoins les bancs de l’Université Paris 8 Vincennes – St Denis, où j’obtiens un DFSSU Consultant en bilan des compétences et Ressources humaines. C’est une année passionnante et très structurante sur l’éthique de l’accompagnement et de l’orientation professionnelle qui aujourd’hui encore sécurise ma pratique. Pour valider mon diplôme, je complète ma formation sur le terrain, dans le centre de bilan qui m’avait accompagnée quatre ans plus tôt. J’ajoute la Certification Ariane© Consultant-coach professionnel en bilan de compétences & accompagnements professionnels de PK Consultants à mon CV.
Comment je suis devenue coach en orientation professionnelle
2015 marque le début de ma collaboration privilégiée avec PK Consultants. J’y accompagne depuis des professionnels de tous métiers, secteurs et statuts dans la compréhension de leur parcours et l’élaboration d’un projet professionnel. Pluriactive assumée, je poursuis pendant 5 ans d’autres missions, dans le domaine de l’orientation et de la formation tout au long de la vie : information- communication, études qualitatives, animation de formations, intervenante auprès d’étudiants alternants en DUT de gestion des ressources humaines. Un vrai défi ! Le tout s’articule bien, mes journées sont bien remplies…
Étoffer mes compétences pour me dédier à l’accompagnement
2019 : je cherche une approche holistique, fondée sur une éthique rigoureuse de l’accompagnement. Après de nombreuses recherches et échanges avec mes pairs, j’adopte la systémique, approche liée aux sciences humaines et à la communication initiée par les travaux de l’anthropologue Grégory Bateson, fondateur de l’Ecole de Palo Alto. Puis je choisis un cursus certifiant de qualité : « Praticien.ne en systémiques intégratives appliquées à l’accompagnement des personnes », délivrée par le Si Institut. Ma vision et ma pratique du métier ressortent confortées et enrichies de cette formation.
Voler de mes propres ailes pour choisir mes missions
En 2020, une nouvelle page se tourne… Je décide de porter et articuler seule mes différentes activités autour de l’accompagnement personnel et professionnel. Depuis septembre, mon aventure se poursuit et s’enrichit de nouvelles découvertes, au sein de la première promotion du DU Praticien en coaching et facilitation de Université de Rouen Normandie. To be continued.