Graines de réponses
Comme tous les domaines d’activité, ceux de la formation, de l’orientation et de l’accompagnement n’échappent pas à la règle : il est compliqué de s’y retrouver lorsqu’on n’est pas un spécialiste !
Pour vous aider à naviguer dans cette complexité, à décrypter la multitude d’acronymes, de dispositifs et de ressources à votre disposition, je vous propose ici des débuts de réponses aux questions les plus courantes.
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Si vous êtes salarié.e du privé ou du public :
- vous pouvez mobiliser votre compte personnel de formation (CPF). Plus d’infos, consultez le site officiel du CPF ;
- votre employeur peut aussi financer votre bilan ou votre VAE dans le cadre du plan de développement des compétences de l’entreprise (plan de formation dans la Fonction publique) ;
- si vous êtes intermittent du spectacle et de l’audiovisuel : tournez-vous vers l’AFDAS ;
- si votre CPF ne couvre pas totalement le coût du bilan ou de l’accompagnement VAE, vous pouvez demander à votre employeur un financement complémentaire (un co-financement) ;
- vous pouvez financer tout ou partie de la démarche sur vos fonds personnels.
Si vous êtes travailleur non salarié (indépendant, profession libérale, artiste auteur) ou demandeur d’emploi :
- vous pouvez mobiliser votre compte personnel de formation (CPF). Plus d’infos, consultez le site officiel du CPF ;
- vous êtes professionnel libéral : tournez-vous vers le FIFPL ;
- vous êtes artiste-auteur (Agessa ou Maison des artistes) : tournez-vous vers l’AFDAS ;
- vous êtes demandeur d’emploi : tournez-vous vers Pôle emploi ;
- vous pouvez financer tout ou partie de la démarche sur vos fonds personnels.
Si vous êtes employeur, chargé.e / responsable des ressources humaines et de la formation en entreprise :
- vous pouvez prendre en charge la démarche d’un.e salarié.e dans le cadre du plan de développement des compétences de l’entreprise (ou plan de formation dans la Fonction publique) ;
- vous pouvez également l’aider à financer sa démarche en lui attribuant des droits complémentaires sur son CPF, directement en ligne sur le site officiel du CPF dédié aux financeurs.
Différences sur les objectifs et les thèmes traités
- L’objectif global d’un bilan de compétences est inscrit dans des textes réglementaires : il vise à faire le point sur son parcours et ses compétences et à définir un projet professionnel. Il nécessite de la part de l’accompagnant des compétences spécifiques sur l’identification des compétences et l’ingénierie de projet.
- La variété des sujets traités en coaching est plus grande, en lien avec le travail ou non.
- Un coaching peut ainsi porter sur un sujet personnel, lié à la vie privée, contrairement au bilan de compétences.
- Schématiquement, on peut distinguer deux familles de thèmes dans le coaching : coaching de résolution (répondre à une difficulté, dépasser un blocage…), coaching de développement (acquérir de nouvelles compétences : d’orientation, de communication orale ou écrite, relationnelles…).
- A noter : le sujet d’un coaching peut être en lien avec l’évolution et/ou la transition professionnelle. Il peut couvrir tout ou partie des sujets traités en bilan de compétences.
- Un exemple ? Une personne peut travailler en coaching sur ses difficultés à faire des choix et à décider seule son avenir. Une autre peut vouloir résoudre sa difficulté à valoriser ses qualités et aptitudes professionnelles pour mettre en œuvre une mobilité interne. Ces deux difficultés spécifiques peuvent aussi être travaillées ponctuellement dans des séances de travail d’un bilan de compétences, surtout si elles sont bloquantes pour l’élaboration et la mise en œuvre future d’un projet.
Différences sur l’organisation
- L’organisation d’un bilan de compétences doit répondre à un cadre précis : trois grandes phases (préliminaire, exploration et conclusion) ; une alternance de séances d’entretiens en face à face avec des temps de travail personnel guidés, outillés et réalisés d’une séance à l’autre ; la remise d’un document de synthèse personnel reprenant les résultats du bilan et la formulation du projet professionnel ; un suivi à 6 mois.
- L’organisation d’un coaching personnel ne s’inscrit pas dans un cadre réglementaire précis quant à sa durée, son rythme, son séquençage. Ces modalités sont proposées et fixées en amont de l’accompagnement par le coach, en tenant compte du contexte de chaque coaché.
- A noter : dans les deux cas, le calendrier des séances est élaboré conjointement et peut être ajusté au fil de l’accompagnement !
Des points communs importants
- Bilan de compétences et coaching peuvent être réalisés soit dans le cadre d’initiatives individuelles, soit proposées et financées par l’entreprise.
- Elles requièrent le respect de règles éthiques essentielles et l’application d’une déontologie professionnelle rigoureuse (voir Mon éthique professionnelle).
- Ce sont des démarches d’accompagnement tenues par une obligation de moyens, mais en aucun cas par une obligation de résultat.
- Toutes deux font appel à des compétences spécifiques (techniques de questionnement et d’écoute, posture basse, appréhension du changement…).
- Elles mobilisent également la capacité du professionnel qui les réalise à pouvoir changer de casquette (coach/consultant/formateur) quand c’est utile et nécessaire pour apporter une aide adaptée à la personne accompagnée.
Pour en savoir plus sur chaque prestation :
- bilan de compétences : à titre personnel ou dans l’entreprise
- coaching : personnel ou dans l’entreprise (coaching professionnel)
Au choix de l’employeur, la démarche peut être mise en œuvre de deux manières :
- soit dans le cadre réglementaire du bilan de compétences. Le respect de dispositions fixées dans le Code du travail conditionne alors le financement de la démarche au titre de la formation professionnelle tout au long de la vie (plan de développement des compétences de l’entreprise ou compte personnel de formation – CPF),
- soit hors du cadre réglementaire du bilan de compétences. La démarche reste la même, mais elle est mise en œuvre avec moins de formalités pour l’entreprise et ne permet pas de bénéficier d’une prise en charge financière au titre de la formation professionnelle tout au long de la vie. On parle alors plutôt de bilan professionnel ou de bilan de carrière.
Un entretien tripartite (employeur / salarié.e / coach) peut être réalisé à la demande de l’employeur, avant le bilan, avec l’accord du salarié. L’objectif de cet entretien : clarifier le contexte et les attentes respectives de chaque partie.
Le cadre réglementaire impose certaines règles à respecter :
- Employeur ou salarié.e à l’initiative de la démarche ? Les deux sont possibles. Le bilan peut être réalisé pendant ou hors temps de travail (avec l’accord de l’employeur dans ce second cas).
- L’employeur peut proposer à un.e salarié.e d’effectuer un bilan de compétences, et le financer dans le cadre du plan de développement des compétences de l’entreprise (ex plan de formation). Une convention tripartite (employeur, salarié.e, centre de bilan de compétences) est alors signée par les trois parties. Si l’OPCO de l’entreprise participe au financement, il signe aussi cette convention. Plus d’infos sur les opérateurs de compétences (OPCO) : c’est ici.
- Le.la salarié.e peut aussi prendre l’initiative et demander de réaliser un bilan de compétences sur son temps de travail, dans la limite de 24 heures. L’employeur peut alors lui proposer de financer son bilan (plan de développement des compétences) ou l’inviter à mobiliser son compte personnel de formation (CPF).
- Le.la salarié.e doit être volontaire pour réaliser un bilan de compétences : son accord indispensable est formalisé dans la convention tripartite. Son refus de s’engager dans une telle démarche ne peut constituer ni une faute ni un motif de licenciement (et de toutes manières… sans son accord, comment obtenir sa nécessaire implication dans la démarche ?!).
- Un employeur ne peut pas réaliser lui-même un bilan de compétences pour les salariés de son entreprise : le recours à un accompagnant extérieur à l’entreprise est impératif.
- La synthèse de bilan reste la propriété exclusive du.de la salarié.e, qui est libre de la communiquer ou non à un tiers.
CPF, CEP… ces deux acronymes sont tous les deux nés lors de la réforme de la formation professionnelle de 2015. Mais que veulent-ils dire ? Et surtout, à quoi servent-ils ?
CPF = Compte personnel de formation
- Le CPF est un compte individuel ouvert de l’entrée dans la vie active jusqu’au départ à la retraite. Il permet à chacun.e de réaliser des actions variées (formations certifiantes, bilan de compétences, , formation d’aide à la création/reprise d’entreprise, permis de conduire…).
- La plateforme nationale de gestion du CPF est déclinée sous deux formes : un site internet (moncompteformation.gouv.fr/) et une application officielle (Mon compte formation).
- Ces espaces officiels sont accessibles de façon sécurisée via un compte privé et un mot de passe personnel, qui ne doivent pas être communiqués à des tiers. Il permettent de consulter et gérer ses droits CPF, d’accéder à l’ensemble de l’offre de formation éligible à ce dispositif, de monter son dossier de formation, de le financer…
- Le CPF a remplacé le DIF (droit individuel à la formation) en janvier 2015 mais les anciennes heures de DIF (acquises jusqu’au 31/12/2014 et saisies au plus tard mi-2021) peuvent être utilisées.
- Depuis 2019, le CPF est monétisé (taux de conversion des heures disponibles au 31/12/2018 : 15 € / heure.
- Plus d’infos : www.moncompteformation.gouv.fr
CEP = Conseil en évolution professionnelle
- Le CEP est une offre de services d’accompagnement gratuite et personnalisée, accessible partout en France.
- Elle est proposée à toute personne souhaitant faire le point sur sa situation et ses projets professionnels : demandeurs d’emploi, salariés du secteur privé, travailleurs indépendants, artisans, professions libérales, auto-entrepreneurs.
- Des opérateurs habilités par l’Etat interviennent sur l’ensemble du territoire, selon la situation de chacun.e : des opérateurs régionaux et indépendants si vous êtes salarié ou travailleur indépendant ; Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi ; l’APEC pour les cadres et jeunes diplômés ; l’AGEFIPH pour les personnes en situation de handicap ; les Missions locales pour les jeunes de moins de 26 ans.
- Pour en savoir plus sur le CEP : cliquer ici ou là